MONT SAINT-AIGNAN (76)

ÉcoQuartier de Mont Saint-Aignan

Maîtrise d’Ouvrage : Mairie de Mont Saint-Aignan / Investir immobilier Normandie

Maîtrise d’Œuvre : EXP architectes – Lot D et F

DND architectes – Lot A et C / Parc architectes – Lot B et E

Sempervirens – Paysagiste / Even – AMO environnemental / ATPI – BET VRD

 

Site : ÉcoQuartier de Mont Saint-Aignan

Mission : Concours urbain et maîtrise d’œuvre des lots D et F

Montant des travaux : 2 008 K € HT

Surface : 11 700 m² SDP

Label : Bâtiments passifs

Statut : Concours Octobre 2012

MONT SAINT-AIGNAN (76)

ÉcoQuartier de Mont Saint-Aignan

 

EcoQuartier protéiforme

A l’opposé de l’architecte urbaniste démiurge se penchant sur un territoire, nous estimons que la ville doit se fabriquer à plusieurs mains. Qu’il convient de diluer la conception au sein de groupements pour multiplier les points de vue et faire émerger une dimension humaine, une domesticité palpable. Notre équipe pluridisciplinaire a donc co-élaboré le parti urbain général pour ensuite, comme dans un processus urbain ordinaire, développer des projets architecturaux inscrits dans ce système. Des règles communes sont établies collégialement puis, les différents concepteurs se voient attribuer une parcelle sur laquelle ils proposent un projet.

L’écriture architecturale plurielle caractérise la proposition urbaine dans une démarche qui prône la diversité comme levier qualitatif important. Le projet s’inscrit dans la logique globale de l’éco-quartier et vise une échelle intermédiaire entre un secteur pavillonnaire et tissu davantage constitué, fait d’architectures plus imposantes. Avec pour objectif une transition douce pour une insertion urbaine subtile.

La proposition pour l’îlot D se présente sous la forme de grandes maisons mitoyennes et superposées, mixant différents types de logements. Les toitures à deux pentes créent des volumes généreux baignés de lumière à l’intérieur des logements. Elles sculptent des silhouettes singulières évoquant des sheds, renvoyant à l’image de la maison autant qu’à celle du bâtiment d’activité. Les quatre bâtiments composant le lot D oscillent de R+1 à R+3 développant ainsi un épannelage varié tout en inscrivant l’ensemble immobilier en 2e famille. De surcroît, le plancher bas du logement le plus haut étant situé sous la côte des 8 mètres, il devient permis de ne pas encloisonner les escaliers. Les circulations communes ainsi ouvertes contribuent à l’animation des venelles dont elles deviennent le prolongement. Les logements sont donc accessibles directement depuis le rez-de-chaussée par les venelles et depuis les escaliers ouverts et les coursives pour les logements situés aux étages. Les logements en duplex et en simplex bénéficient tous d’espaces extérieurs généreux en prolongement de leurs séjours, jardin en rez-de-chaussée, balcon ou grande terrasse suspendue aux étages.

Le projet de l’îlot F s’inscrit en prolongement des programmes collectifs du quartier, à savoir les jardins partagés, les vergers, et les différents services associés. C’est une petite opération de sept logements qui se veut exemplaire dans la démarche environnementale. Il s’agit en effet d’une opération de logements passifs. La forme donnée aux constructions reprend la morphologie traditionnelle des serres horticoles qui lui sont adossées et l’opération disparaît ainsi au sein d’un espace renvoyant à un vocabulaire de jardin. Les deux bâtiments qui composent le lot s’élèvent en R+1, ils sont accessibles directement depuis les venelles et la rue. Il bénéficient en outre d’un traitement particulier de la lisière public /privé, à savoir un espace permettant à la fois une mise à distance par rapport à la rue et des appropriations libres de cet espace. Ce dispositif de fertilisation du rez-de-chaussée incite chacun à habiter cette lisière en y déposant sa chaise, des plantes, en y attachant son vélo, ou tout autre manifestation d’une vie domestique simple. A l’arrière, les logements bénéficient de jardins exposés au sud, au calme du cœur d’îlot.